CHIL i55 CHIL que le jeune naturaliste le pressa dans ses bras , l'appela de la voix et qu'il cherchait à le distraire par ses caresses , par ses attentions , tout fut inu- tile. Tropique retournait constamment sur le ponton ; enfin il refusa toute espèce de nourriture, et le malheureux , les yeux fixés sur l'endroit où ■ avait été la corvette , expira en pleurant sa pa- " trie!.... (T.D. B.) CHIENDENT, (bot. phan.) C'est le nom vul- gaire de deux espèces de graminées qui appar- tiennent à deux genres différens : l'une, connue sous le nom de Chiendent des boutiques, est le Trlticum repens de Linné (v. Froment) ; l'autre , le Chiendent pied de poule , est le Panicum dac- tylon, Linn. .v. Panic). On donne encore le nom de Chiendent à d'autres plantes appartenant à divers genres , voici les principales : Chiendent AQUATIQUE. ^oj.Fétuque FLOTTANTE. Chiendent a brossettes. f^oy. Dactyle pelo- tonné. Chiendent fossile. Nom donné par quelques auteurs à l'Amiante. Chiendent marin. C'est une espèce de Varec. Chiendent queue de renard , espèce du genre Vulpin. Chiendent ruban. Le Roseau panaché. Chiendent a vergettes. M. Bosc a reconnu que c'est la racine du Barbon digité. (Guéh.) CHIGOMIER. (bot. i'han.) Ce nom, qui rap- pelle celui de Ckigouma, employé par les indigènes des régions chaudes de l'Amérique, avait d'abord été adopté par les botanistes français ; mais de- puis quelques années on lui préfère celui de Com- bret, comme plus scientifique. .Voy. Combret.) Nous avons représenté une belle espèce de ce genre, le Chigomier écarlate, dans notre Atlas, pi. io3, %. 1. (T. o. B.) CHILOGNATHES, Ch'dognatha. (ins.) Famille de l'ordre des Myriapodes , qui formait autrefois le genre Jule de Linné , ayant pour caractères : corps cylindrique , muni d'un grand nombre de pieds disposés par paire sur chaque anneau ; an- tennes de sept articles. Ces insectes , comme tous ceux de l'ordre dont ils font partie, ont le corps linéaire crustacé; la tête est de même grosseur que le corps ; la bouche se compose de deux man- dibules épaisses , sans palpes , visiblement divisées en deux dans leur longueur par une suture, avec la partie supérieure munie de dents et recou- verte par une espèce de lèvre. Les quatre pre- mières paires de pieds , qui ont leur article basi- laire beaucoup plus long que dans les autres, et insérés sur la ligne médiane du corps , paraissent faire partie accessoire de la bouche. Les autres pieds sont très-courts , munis d'un seul crochet à l'extrémité, et insérés par paire sur chaque an- neau, à compter du quatrième pu cinquième. Les organes mâles sont situés après le septième an- neau et ceux femelles après le second , mais ils ne paraissent guère qu'après que les insectes ont at- teint au moins le tiers de leur longueur totale , ce qui , dans quelques espèces , n'arrive que vers la ^deuxième année. Les stigmates sont situés en ar- rière de la seconde paire de pattes de chaque seg- ment. Les deux ou trois derniers anneaux étant apodes doivent aussi être dépourvus de stigmates. Ces organes communiquent avec une double série de réservoirs pneumatiques répendant des tra- chées sur tous les autres organes. M. Straus croit que ces réservoirs ne sont point liés entre eux par une trachée principale. Comme cette obser- vation serait anomale, je pense qu'elle mérite d'être de nouveau examinée. Degéer et M. Savi , professeur à Pise, se sont occupés d'étndier les mœurs de ces insectes; on doit au dernier d'avoir rectifié une erreur que l'on avait commise par rapport aux stigmates , et d'avoir indiqué leur vraie place, car ce qu'avant lui l'on prenait pour eux, n'est qu'une suite de pores propres à laisser écouler une humeur fétide, et que peut-être ces insectes emploient comme moyen de défense. L'accouplement était connu, le mâle et la femelle sont appliqués immédiate- ment l'un contre l'autre ; sa saison est pendant l'hiver pour l'Italie ; mais les résultats de cet acte sont loin d'être aussi clairs. Degéer avait dit que, lors de la première mue , les petits ont six pattes, M. Savi leur en voit vingt-deux à la première mue, je suis tenté de croire que quelques mues intermédiaires lui ont échappé. C'est une obser- vation qu'on peut engager l'auteur à recommen- cer lui-même. A la seconde mue, le nombre s'ea élève, suivant lui, à trente-six paires; à la troi- sième à quarante-trois; enfin à l'état adulte le corps du mâle a trente-neuf segmens, et la femelle soixante-quatre. Ces insectes, avec un nombre de pieds si rap- prochés et si courts , ont l'air de glisser sur le plan de position plutôt que de marcher. Ils vivent des débris des végétaux sous lesquels on les trouve souvent, ainsi que sous les écorces des arbres. F. Jules, Glomeris, Polydème ,Polyxène. (A. P.) • CHILOPODES, Chiiopoda. (ins.) Famille des Myriapodes , formant auparavant le seul genre Scolopendre de Linné. Ainsi que les Chilognathes, ces insectes ont le corps allongé , mais déprimé. On peut leur donner pour caractères : corps al- longé, déprimé, segmens ne portant qu'une paire de pattes; bouche armée de deux pieds-mâchoires percés en dessous pour laisser écouler une liqueur vénéneuse. Ces insectes ont la tête déprimée , les antennes, au moins de quatorze articles , plus minces à leur extrémité ; la bouche se compose de deux man- dibules offrant un petit palpe, d'une lèvre dont les deux divisions extérieures sont comme annelées et représenteraient des palpes labiaux, d'une pre- mière paire de petits pieds réunis à leiîr base et unguiculés au bout , et enfin d'une seconde paire de pieds joints h leur naissance , dilatés, ayant le crochet très-développé et percé en dessous pour le passage d'une liqueur vénéneuse ; le corps est membraneux , plus large vers le milieu de sa lon- gueur. Chacun des segmens est recouvert d'une plaque écaille use portant une seule paire de pattes; la dernière, plus développée que toutes les autres,